Les jeunes et le FRAT

Le FRAT (Fraternité), est un groupe de jeunes lycéens, collégiens du monde entier qui se retrouve dans un lieu saint pour partager autour des évêques, du pape et des prêtres, leur foi.

Ce mois d'avril, j'ai eu l'occasion de les croiser à Lourdes. Ils étaient au nombre de 12000 exactement entouré de leurs évêques. Je découvrais ce qu'est le FRAT et je vous avoue que j'ai été très déçue. En effet, j'ai rencontré des jeunes qui étaient d'une énergie débordante, pleins de gaieté. Cependant, je n'ai pas compris le sens de leur démarche.

Je les ai vu défiler dans les rues, exhibant leur nudité avec une tenue pas toujours adéquate, brandissant des banderoles, portant un veau, insigne de leur lycée selon eux, et chantant des chansons païennes. J'ai même entendu dans leur délire, des chansons de noël mêlés aux chansons païennes. Ces jeunes criaient, déchainés, emportés sans doute par une joie débordante mais mal orientée.

J'ai eu l'impression d'assister à un défilé carnavalesque. J'en ai vu sur la place St Pierre avec un poste radio, danser, toujours sur de la musique païenne.Beaucoup de pélerins étaient choqués. Ils en ont référé à leur évêque. Pour notre part, le notre à chercher à justifier les jeunes en disant qu'il y a plusieurs façons d'exprimer sa foi: par la prière, en silence, mais aussi en chanson. les jeunes ne peuvent pas toujours faire silence et donc on choisit de le faire en chanson.

Je l'entends, mais cela m'interpelle tout de même. Je ne veux porter aucune accusation sur les jeunes qui sont face à un éveil de la foi. Mais nous les adultes, n'avons nous pas à nous interroger sur la manière dont nous éveillons, nous formons ces jeunes? Que leur aprenons nous?

Dans la bible, il est écrit que Dieu touche les coeurs dans le silence. Faire silence, c'est savoir se taire mais c'est aussi selon moi, une disposition du coeur. Chanter et louanger le seigneur, c'est  se mettre dans un contexte de prière.

Jusqu'où sommes nous prêt à aller pour permettre à nos jeunes de rentrer dans  l'église? Quels sont nos priorités: leur faire découvrir la foi Chrétienne où simplement faire du chiffre dans l'église?

Je constate qu'ils sont nombreux à partir mais très peu à s'asseoir le dimanche sur les bancs de nos églises. Ne devons nous pas nous interroger et revoir notre approches auprès des jeunes?

Tolérer c'est ignorer l'autre; car on accepte l'inacceptable, on refuse de voir. Il faut réagir, corriger ces jeunes pour qu'ils en prennent conscience et non les excuser au nom de la jeunesse. Je pense qu'ils ne demandent qu'à apprendre, à connaître le Christ pour faire une telle démarche; mais l'encadrement est à revoir.

Pour cloturer leur journée, le soir venu, ces jeunes faisaient une soirée dansante en plein air. Nous, pélerins, ne pouvions tout simplement pas dormir. Mais qu'importe, se sont des jeunes, ils sont excusables. Tout leur est permis. Prions pour leur âme, mais prions surtout pour les adultes que nous sommes, qui refusons de prendre notre responsabilité. Oui, j'insiste sur ce fait, il relève de notre responsabilité de former ces jeunes à la foi Chrétienne car les jeunes d'aujourd'hui sont les adultes de demain.

Si nous tolérons aujourd'hui au nom de la jeunesse, demain, nous nous retrouverons avec des adlutes ignorants qui n'auront rien à transmettre sinon leur joie de vivre; mais est-ce suffisant!

La foi est un chemin de vie, un itinéraire, si nous ne leur montrons pas le chemin, comment l'emprunteront-ils?

Mes frères, mes soeurs, vous avez peut-être des enfants! Soyez sensibiliser, réagissez!

Avec ma foi Chrétienne, je m'unie à vos prières!!!